Bodycam, de la fiction à la réalité

Posté le 15 juillet 2021

De la fiction à la réalité


Après les « Dashcam » (caméras embarquées dans les véhicules), les « bodycam » (caméras portées sur le corps) se démocratisent dans nos sociétés, et plus particulièrement en ville

Les caméras portées sur le corps, n’ont rien de révolutionnaire en soit, toutefois il est intéressant de comprendre le phénomène d’adoption (qui est nouveau) dans certains domaines d’activités et les raisons qui favorisent cette adoption

Historiquement (il y a une vingtaine d’année) les caméras de surveillance « traditionnelles » (installées au centre de mégalopole) avaient une fonction d’enregistrement et de consultation (parfois en direct) des images

Ces dernières années les caméras en tout genre ont inondé le marché et nous en trouvons désormais dans tous les sites importants des grandes villes tels que les aéroports, gares, centres-commerciaux, etc

De nos jours les caméras sont partout et surtout dotées de système d’analyse en lien avec la sécurité comme le fait d’analyser des situations malveillantes ou de détecter des intrusions… Mais également à d’autres usages telles que :

  • le comptage des personnes entrantes et sortantes d’un lieu ou d’une rue
  • L'analyse des « zones chaudes » sur un plan fixe, à des fins de marketing
  • La détection des comportements malveillants, tel que le maraudage, les vols et la prévention des actes de dégradations avant qu’ils n’arrivent

En résumé, les caméras deviennent donc de plus en plus intelligentes et de plus en plus compactes, le meilleur exemple est le cas des caméras des smartphones.

Dans les équipements utilisés par la police, une caméra corporelle ou une caméra portable, est un système d'enregistrement audio, vidéo ou photographique portable utilisé pour enregistrer des événements dans lequel les agents de la force publique sont impliqués. Ils sont généralement portés sur le torse du corps sur l'uniforme de l'officier. Les caméras portées sur le corps pour la police sont souvent similaires à d'autres équipements vidéo portés sur le corps utilisé par les civils, les pompiers ou les militaires, mais sont conçues pour répondre à des exigences spécifiques liées à l'application de la loi.

La bodycam, ça sert à quoi ?

Très utilisé par les polices, pour plusieurs raisons :

  • Préventions des violences contre les violences policières
  • Eviter les dérapages
  • Dissuader les agresseurs

La bodycam est généralement portée dans le cadre d'intervention sur la voir publique dans 90% des cas.

Les situation types, sont des situations faces à des personnes pouvant être dangereuse :

  • Bagarre, rassemblement douteux ou lors de contrôle d'identité.

Le système se démocratise et cela participe à l'évolution de la relation entre les polices et la population. En Suisse, et plus particulièrement dans le canton de Vaud, de nombreuse études ont été réalisés. Les tests ont permis de définir un cadre légal ainsi que les bonnes pratiques, mais également de mesurer l’adoption avec la population de tel usage, l’étude est consultable ici :

Voici quelques aspects à prendre en considération pour l’intégration d’une telle caméra pour un usage dans un cadre de procédure judiciaire ou lors de manifestation :

Les aspects légaux en matière de conservation d’image :

  • Enregistrements et stockage des images (en local avec une carte mémoire)
  • Transmission des images en live à une centrale d'intervention utilisant une connexion internet
  • Durée d'enregistrement (local et à distance) en fonction de la législation locale, cantonale

Les aspects techniques :

  • Enregistrement des images avec qualité d'image (25/30 images / secondes)
  • Transmission d'image (4G/5G)
  • Enregistrement du son inclut

Exemples et types d'applications dans d'autres pays tels que les USA, la France, la Suède

  • Les agents ferroviaires de la SNCF et RATP en France
  • Les soldats de l’armée américaine

En conclusion, la bodycam est un outil très prisé par les forces de l’ordre et voici les principales conditions d’utilisation énoncées par la DPJ :

  • Le port d’un signe distinctif visible sur le/la porteur(euse) de bodycam
  • L’enclenchement d’un enregistrement lorsque le/la policier(ère) est confronté(e) à la commission d’une infraction ou la suspicion de commission d’une infraction à la législation fédérale ou cantonale, entravé dans son activité de police judiciaire ou mettant en œuvre un moyen de contrainte dans le cadre de cet exercice
  • La décision de lancer un enregistrement revient au porteur(euse) de la caméra
  • L’annonce orale de l’activation d’un enregistrement
  • La configuration d’une « mémoire-tampon » qui enregistre l’image et le son durant les 30 secondes qui précèdent l’activation effective
  • La sécurité personnelle des intervenant(e)s et le déroulement correct des actions policières ont priorité sur les enregistrements vidéos
  • Seules les autorités judiciaires, en premier lieu le Ministère public, peuvent demander l’accès aux séquences vidéo. Une exception est donnée pour garantir l’accès dans le cadre de l’analyse


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